Reconstitution Gendarmerie Sud Est
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LA GENDARMERIE DURANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE SUITE PARTIE 4 ET PARTIE 5

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Message par Président Dim 6 Aoû - 20:42

LA GENDARMERIE DURANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE SUITE PARTIE 4 ET PARTIE 5 9arx810
Au cours de la bataille, le lieutenant Coltat, prévôt de la 22® D. I., est tué à Lenharrée le 6 septembre; le gendarme Talourd, 11" C. A., est atteint de trente éclats d'obus ; Le gendarme gendarme de la 21e D. I., est tué le 7 septembre; deux gendarmes de la prévôté de la 22° D. I. sont grièvement blessés.

Le 14 septembre 1914, la prévôté de la division marocaine capture treize uhlans, dont un sous-officier, non loin de Plivot.

Le 23 septembre 1914, le chef de brigade Dugémont, faisant partie d'un détachement ayant pour mission de faire la chasse aux patrouilles ennemies, fait preuve d'un très grand courage et tombe glorieusement au cours de l'action. (Cité à l'ordre de la Xe armée le 5 juin 1917.)

Le 28 septembre 1914, la prévôté de la 68" D. I. est citée à l'ordre de la division .: « A la bataille de Champenoux-Seichamp-la-Neuvelotte, du 9 au 12 septembre, la gendarmerie affectée au poste de combat de l'E. M. de la division a eu une très belle tenue ; Elle a fait simplement et courageusement son devoir, faisant rejoindre les traînards, arrêtant les fuyards sous le feu meurtrier de l'ennemi « Enfin, elle a développé un zèle tout particulier dans la surveillance des individus suspects d'espionnage, en procédant à l'arrestation de plus de cinquante de ces individus. »

En septembre 1914, le chef de brigade Vigou, de la prévôté de la 115e brigade, est cité à l'ordre de l'armée : « S'est trouvé, au cours d'une patrouille exécutée sur le front pour la surveillance à l'espionnage, en présence de deux sentinelles allemandes qui ont pris la fuite devant lui ; s'est lancé à leur poursuite avec le plus grand courage et est tombé glorieusement sous le feu d'un petit poste ennemi. »

Le 17 avril 1917, un chef de brigade de la prévôté de la C93 D. I. s'offre spontanément pour assurer la police derrière les premières lignes, sous un bombardement violent. Il assure la mise en sûreté d'une soixantaine de blessés disposés sur la rive nord du canal de l'Aisne.

Le 20 avril 1917, le gendarme Labois et un de ses camarades de la 6ge D. I. s'offrent pour exécuter un service en première ligne. Labois est tué, son camarade est grièvement blessé. (Cités à l'ordre de la division le 2 mai.)

Le 22 mai 1917, le capitaine Gauvenet, prévôt de la 11* D. I., est cité à l'ordre du 20e C. A. : Le 31 juillet 1917, un gendarme de la prévôté de l'A. B. accompagne en premières lignes, sous un violent bombardement, un officier interprète. Entendant le sifflement d'un obus qui arrive, il renverse l'interprète et le couvre de son corps au moment de l'éclatement. (Citation à l'ordre de la mission attachée à l'A. B.)

Du 26 au 30 mars 1918, la prévôté de la 62e division d'infanterie, des pertes sérieuses, contribue par son concours dévoué et plein de tact qu'elle apporte au commandement à rétablir la situation difficile en redonnant à des unités ébranlées la cohésion qui leur permet de reprendre l'offensive et d'enrayer définitivement les progrès de l'ennemi. (Citation à l'ordre de la 62" D. I. du 27 juin 1919.)

Le 4 septembre 1918, en se rendant à son poste de surveillance sur le champ de bataille, le prévôtal Sabaton, de la garde républicaine, est tué par un obus qui blesse grièvement deux de ses camarades de service avec lui.

CHAPITRE III.

LA PRÉVÔTÉ EN ORIENT.

Rôle de la prévôté pendant l'expédition des Dardanelles.
La prévôté de la lrB division du C. E. 0. débarque à SeddulBahr le 27 avril 1915 et celle de la 2" division le 7 mai suivant. Sous un bombardement quotidien, couchant sous la tente, exposés avec les autres troupes au feu de l'ennemi et aux intempéries du climat, les gendarmes accomplissent les diverses missions dont ils sont chargés à la satisfaction de tous. Leurs pertes atteignirent près de la moitié de l'effectif : 15 blessés et 4 tués.

Le 5 octobre 1915, la prévôté de la 2* division s'embarque pour Salonique, où elle devient prévôté de la 166ème division, entrant entrant la composition de l'armée d'Orient.

La prévôté de la division devient prévôté du corps expéditionnaire des Dardanelles.

Le 5 janvier 1916, il ne reste plus au cap Hellès, comme troupe française, sous les ordres du lieutenant-colonel Brunet, que 130 hommes appartenant aux diverses armes et 6 gendarmes. le dernier élément de la prévôté fut employé au même titre que les autres soldats, à embarquer à destination de Thénédos avec munitions, le matériel pouvant être facilement embarqués, détruire par le feu et à faire sauter tout ce qu'il était impossible de sauver. Ces opérations furent effectuées sous un bombardement intense. Les militaires de la gendarmerie reçurent le général commandant la 17e D. I. C. un témoignage officiel de satisfaction pour le zèle et le dévouement déployés par eux du 4 au 8 janvier. -Le 8 janvier 1916, la Dresau'île de Gallipoli fut complètement évacuée.

Retraite de Serbie.

Avec leurs divisions, les prévôtés de l'armée d'Orient participent à la retraite de Serbie en décembre 1915, puis de septembre à décembre 1916 aux opérations qui aboutissent à la prise de Florina et de Monastir. Ceux qui ont pris part à ces opérations ont pu se rendre compte des difficultés inouïes qu'éprouva la prévôté à organiser la circulation sur des chemins à peine tracés, le plus souvent aux flancs des montagnes. Une vigilance de tous les instants pour assurer l'observation rigoureuse des consignes fut nécessaire, un « embouteillage » de ces chemins aurait pu amener de véritables catastrophes.

Stabilisation du front de Macédoine après l'offensive de Monastir.

Après la prise de Monastir (19 novembre 1916), le front de l'armée d'Orient est stabilisé pour de longs mois. Mais l'artillerie ennemie réagit par de violents bombardements. Les incursions ennemis sont journalières.

Le 7 décembre 1916, le gendarme Guerre d'Ailly, en patrouille dans le village de Ribarsi, est tué par une bombe d'avion ; Un gendarme qui l'accompagne est renversé par la commotion. Il se relève et se porte au secours des blessés. Pendant qu'à l'aide des paquets de pansement il soigne ses camarades, les avions mitraillent d'un feu nourri tout le cantonnement. Ce gendarme n'en continue pas moins son oeuvre charitable jusqu'à l'arrivée des brancardiers et des infirmiers.

Les prévôtés des divisions qui occupent successivement Monastir, continuellement par obus de tous calibres et à gaz asphyxiants, ont une tâche extrêmement pénible et périlleuse, contribuent à l'extinction des incendies, organisent les secours aux blessés et intoxiqués. Ces missions ne leur font pas perdre de vue leur rôle principal. Elles recherchent les espions et les suspects et procèdent à de nombreuses arrestations. Les officiers qui commandent ces prévôtés remplissent les fonctions de majors du cantonnement. Ils apportent aux autorités le concours le plus dévoué pour secourir la population.

Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 1917, la prévôté de la 16° D. I. C. a trois chevaux tués par les obus bulgares. Quatre gendarmes sont évacués à la suite d'intoxication par les gaz. Deux gendarmes font preuve de courage en se portait au secours des blessés sous un violent bombardement et sont cités à l'ordre du Q. G. de la 16e D. I. C.

Sur le front de Macédoine, les gendarmes prévôtaux ont eu peu de pertes à déplorer en tués et en blessés. Par contre, le nombre de ceux qui sont morts des suites de maladies (paludisme, dysenterie, etc.) est considérable. Pour ne citer qu'un exemple, la prévôté de la 17° D. I. C., dont l'effectif normal était de 21 hommes, a évacué du 27 avril 1915 au 30 avril 1918, sur les hôpitaux, 100 gendarmes ou auxiliaires. L'effectif de cette prévôté a donc été renouvelé cinq fois en trois ans.

Force publique de Salonique.

La force publique de Salonique, comprenant plusieurs officiers officiers environ 300 gendarmes, ne prit part à aucune opération de guerre. Elle assura la police de la ville et fournit de nombreux postes dans l'intérieur de la Macédoine ; Elle se trouva dans des circonstances difficiles d'où elle se tira avec honneur. Les nombreuses citations accordées aux militaires de la force publique de Salonique et du service des étapes de l'armée d'Orient prouvent que, malgré les fatigues et les souffrances causées par le climat et les maladies, ces militaires surent conserver vivaces leurs qualités de courage et d'abnégation.

Au moment du terrible incendie qui détruisit une grande partie de Salonique, le 18 août 1917, les gendarmes organisèrent les secours, procédèrent à de nombreux sauvetages et réprimèrent le pillage.

Le 28 avril 1917, le gendarme Lacoste, de la force publique de Salonique, est tué au moment où il cherchait à procéder à l'arrestation d'un soldat nègre armé et qui avait déjà fait deux victimes.

Le 19 février 1918, un gendarme est blessé en arrêtant un bandit qui venait de tuer deux personnes. Il est cité à l'ordre de l'armée.

Offensive victorieuse de l'armée d'Orient.

Au moment de l'offensive victorieuse de l'armée d'Orient, les prévôtés rendirent les plus grands services, en réprimant les tentatives d'espionnage et les menées des agents bolchevicks.

En Serbie, en Bulgarie, en Roumanie, de nombreux gendar-i mes furent l'objet de citations brillantes, pour l'initiative, l'habileté l'habileté la fermeté qu'ils déployèrent dans les missions spéciales spéciales leur furent confiées.



Après l'armistice.

Après l'armistice, les prévôts d'occupation veillèrent à l'exécution des ordres donnés par le commandement en vue du maintien de la sécurité et de la répression du pillage. La mission de réorganisation de la gendarmerie ottomane fut reconstituée. Pendant les journées du 28 juin au 1er juillet 1919, qui marquèrent la destruction presque totale et les massacres d'Aïdine (Asie Mineure), trois gendarmes, de service dans cette place, sauvèrent:, grâce à leur attitude énergique et à leur mépris du danger, des centaines d'existences humaines qu'ils purent arracher de la fureur de bandes turques. Ils reçurent, pour ce fait, la médaille d'honneur et la croix de guerre grecque.


LA GENDARMERIE DURANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE SUITE PARTIE 4 ET PARTIE 5 Uqepf10


CINQUIÈME PARTIE.

CHAPITRE UNIQUE.

LES MILITAIRES DE LA GENDARMERIE DANS LES UNITÉS COMBATTANTES-

Le gouvernement n'a pas pu constituer de régiments de gendarmerie de l'arme était à peine suffisant pour faire assurer à l'intérieur et aux armées le respect de la loi.
Ou un régiment de gendarmerie eût été beau, cependant !
Les qualités ordinaires du gendarme en temps de paix : mépris du danger, esprit de sacrifice, abnégation, sens profond du devoir, patriotisme ardent, appliquées à la pratique de cette pénible guerre, eussent fait de ce régiment un corps d'élite. Il se fût couvert d'une gloire immortelle qui eût rejailli sur l'arme tout entière.
Comme les grenadiers de la vieille garde de Napoléon à Waterloo, les gendarmes se seraient sacrifiés jusqu'au dernier homme plutôt que de se rendre. Du moins, les 46 officiers et 804 hommes de troupe de la garde républicaine et de la gendarmerie qui ont eu la satisfaction satisfaction l'honneur de pouvoir servir dans les unités combattantes ont représenté dignement leur arme.

Environ 200 hommes de troupe sont devenus officiers. Les autres ont commandé des sections comme sous-officiers. 8 officiers et plus de 250 sous-officiers et gendarmes sont tombés au champ d'honneur parmi leurs camarades de l'infanterie. La plupart des autres ont été blessés. Nous regrettons que le cadre restreint de cet ouvrage ne nous permette de relater qu'un petit nombre des brillantes citations,  parues au Livre d'Or, méritées par ces braves, dans les tranchées ou à l'attaque de l'ennemi. Certains en ont obtenu jusqu'à six.

Avant la guerre, nous avons entendu reprocher aux officiers de gendarmerie d'avoir perdu le contact de la troupe. Ceux qui parlaient ainsi ignoraient sans doute que le chef doit être un psychologue averti et doit connaître l'âme de ceux qu'il est
appelé à diriger. Et l'officier de gendarmerie n'est-il pas placé de façon exceptionnelle pour bien connaître le coeur du soldat ? Il ne vit pas seulement en contact avec des jeunes gens de 20 ans. Il a sous ses ordres des hommes de toutes les classes mobilisables. Il est appelé, par ses devoirs professionnels, à entrer en relation avec tous les citoyens. Connaissant le mieux leurs sentiments, leurs besoins, ne sera-t-il pas, le cas échéant, celui qui saura, le plus sûrement, leur apporter le réconfort moral, leur dire les paroles qui rendent l'énergie et qui consolent ?

Quant à la science militaire des officiers de gendarmerie, elle n'est pas inférieure à celle de leurs camarades des corps de troupe. La plupart ont reçu, dans les mêmes écoles, le même enseignement.
Un certain nombre sont sortis de l'Ecole supérieure de guerre, et la façon dont ils se sont comportés devant l'ennemi prouve qu'ils n'avaient pas oublié les leçons de leurs professeurs, professeurs, tacticiens de génie, qui ont donné la victoire à la France.

Le premier officier dont la gendarmerie ait eu à déplorer la perte est le général Battesti, ancien chef de la lre légion, tombé glorieusement devant Reims, au début de la guerre, à la tête d'une division, sans avoir eu le temps de donner la mesure de sa valeur.

Le général de division Bouchez, ancien chef de la légion de la garde républicaine, inspecteur général de la gendarmerie, conduisit au feu, dès le début de la campagne, la 32* D. I.

Le 6 mars 1917, il était cité à l'ordre du groupement B. C.
dans les termes suivants : « Désorganisations adverses bouleversées, des attaques repoussées repoussées pertes, des coups de main heureux dans lesquels on s'est emparé de prisonniers et de matériel, des batteries détruites, tel est le bilan réalisé depuis quelques jours par la 328 D. I. ?

« Ces bons résultats sont dus aux bonnes dispositions prises par les chefs, à l'esprit d'entreprise de la troupe, à la bravoure de tous.

« Le général commandant le groupement B. C. adresse personnellement personnellement général Bouchez, commandant la 32* D. I., ses félicitations pour les succès obtenus et témoigne toujours sa satisfaction aux unités, infanterie et artillerie, qui ont pris part à ces opérations. »
Le 7 mars 1917, l'ordre général n° 227, du général commandant commandant groupement B. C., résumait ainsi les services rendus par le général Bouchez, à la tête de la 32" D. I. :
« Par décision du général commandant en chef, en date du 28 février 1917, le général Bouchez, commandant la 328 D. 1.
a été appelé aux fonctions d'inspecteur général de la gendarmerie gendarmerie armées.

« Le général commandant le 16e C. A. ne veut pas laisser partir cet officier général sans venir lui donner un témoignage de sa haute estime et le remercier des services qu'il a rendus.
« Le général Bouchez est depuis trente et un mois sur la brèche, à la tête d'une division qu'il a commandée, avec une autorité et une énergie remarquables, dans des circonstances souvent difficiles, en Lorraine, sur l'Yser, en Champagne et. à
Verdun; il a su faire de cette division un instrument de combat de premier ordre et il trouvera là récompense de ses efforts dans les succès que ses troupes d'hier remporteront demain.

« Signé : HERR. »

Les services rendus par le général Bouchez, comme inspecteur inspecteur de la gendarmerie aux armées, furent hautement appréciés.

Le 10 août 1919, le maréchal commandant en chef les armées françaises lui écrivait : « Avant que vous ne quittiez les armées de l'Est, je tiens à vous exprimer ma gratitude pour les services rendus.

« Pendant près de cinq années, vous avez été sur la brèche.

« Parti à la tête d'une division d'infanterie, vous la conduisiez conduisiez à tour, en 1914, aux grandes batailles de Lorraine et de Belgique; en 1915, aux deux offensives de Champagne; en 1916, aux sanglants assauts de Verdun. Partout, sous vos ordres, elle cueillait des lauriers : Rozelieures et Wyschaëte, Perthes et le Mesnil, Thiaumont et la oote 304 sont autant de titres de gloire pour vos drapeaux.

« En février 1917, la confiance d'un de mes prédécesseurs vous enlevait à l'affection de vos belles troupes pour vous charger charger fonctions délicates de l'inspection générale de la gendarmerie gendarmerie armées. Dans ce poste difficile, vos rares qualités d'organisateur trouvaient leur plein épanouissement : grâce à elles, d'heureuses transformations s'opérèrent, des résultats importants étaient rapidement atteints, et la discipline s'améliorait.
« Vous avez le droit d'être fier de l'oeuvre accomplie et le pays, reconnaissant, n'oubliera pas ce que vous avez fait.
»

« Signé : PÉTAIN. »

Le lieutenant-colonel Foulon, chef de la 20e légion de gendarmerie, dans la presqu'île de Gallipoli en mars 1915, à la tête d'un régiment d'infanterie.
Le 2 mai 1915, il est cité à l'ordre de l'armée : « A montré, à la tête de son régiment, une bravoure et un sang-froid au-dessus de tout éloge. Grièvement blessé en menant menant »

Evacué sur l'hôpital en France, le lieutenant-colonel Foulon, à peine remis de sa blessure, reprend le commandement d'un régiment d'infanterie sur le front. Il obtient, le 21 juillet 1915, une deuxième citation : « Chef d'un secteur qui, en raison de l'extrême proximité de l'ennemi, n'était organisé que d'une façon rudimentaire, l'a transformé en une forteresse solide par son labeur incessant.
Avait su, par l'exemple de sa bravoure personnelle, lui constituer constituer son régiment une garnison prête à déjouer toutes les attaquas. »

Le colonel Clément était chef d'escadron à la garde républicaine républicaine moment de la mobilisation. Parti volontairement aux armées en octobre 1914, il fut placé à la tête du 21e régiment territorial d'infanterie, qui venait de perdre son troisième colonel colonel feu. Le 2 juillet Î915, il était cité à l'ordre de la 21° D. I.

Le 28 octobre 1915, le lieutenant-colonel Clément était fait officier de la Légion d'honneur : « Officier énergique et plein d'activité qui a su, par son exemple et son ascendant, faire, du régiment territorial. à la tête duquel il a été placé, une unité très solide qui a bravement bravement sai>lace au feu dans des situations dures. (Croix de guerre.) » Le 9 juin 1917, le 21e régiment territorial était cité à l'ordre du 11e C. A. dans les termes suivants : « A la peine et au danger depuis le commencement de la guerre, a toujours, dans les combats auxquels il a pris part, et dans les secteurs qu'il a défendus, mérité des éloges, pour sa bravoure, sa discipline, son inaltérable moral. »

Le 29 octobre 1917, le colonel Clément était cité à l'ordre du 118 C. A. :
« Etant, au moment de l'offensive du 23 octobre 1917, major d'un cantonnement situé à quatre kilomètres des lignes ennemies, ennemies, sous le violent bombardement, prodigué pendant les passages des troupes et des convois pour maintenir l'ordre. A ainsi beaucoup contribué à la réussite de tous les mouvements préparatoires à l'attaque. »

Le chef d'escadron Igert, commandant la force publique du Maroc, passe, sur sa demande, au début de la guerre, comme chef de bataillon, au 107" régiment d'infanterie. Promu successivement aux grades de lieutenant-colonel et de colonel, il exerce le commandement du 3548 régiment, puis celui celui 3078 régiment de même arme.

Le 30 octobre 1915, le chef d'escadron Igert est fait officier de la Légion d'honneur : « Excellent officier supérieur, ayant de très beaux états de service et qui a demandé à être détaché dans l'infanterie, sur le front, pour prendre à la guerre une part plus active et plus immédiate. Actif, énergique et très brave. (Croix de guerre.) » Le 12 mai 1916, il est cité à l'ordre de la Ille brigade. Le 13 juin 1916, il est cité à l'ordre de la 568 division. Promu lieutenant-colonel le 31 octobre 1916, il est cité à l'ordre l'ordre la X" armée, le 12 décembre 1916 :
« Chef de corps de première valeur, qui a conquis d'emblée l'affection et la confiance de son régiment. Chargé, le lendemain lendemain la conquête d'Ablaincourt, d'occuper et d'organiser le village, en a dirigé la défense avec une remarquable énergie contre une très violente contre-attaque, sans perdre un pouce de terrain et en faisant de nombreux prisonniers. »

Intoxiqué par gaz axphyxiants et lacrymogènes, étant à son poste de commandement à Soyecourt, secteur d'Ablaincourt, le 15 novembre 1916, le colonel Igert fut évacué sur l'intérieur.

Le chef d'escadron Debeugny, de la garde républicaine, est placé, à la fin d'octobre 1914, à la tête du 258 régiment territorial. Le 3 juin 1915, il est cité à l'ordre de la brigade. Il est promu au grade de lieutenant-colonel le 8 juillet 1915.

Le 21 avril 1916, le lieutenant-colonel Debeugny est cité à l'ordre du corps d'armée : « A fait preuve, le 3 avril 1916, sous un violent bombardement a mis le feu aux magasins à vivres occupés par une partie de son régiment, de très belles qualités de sang-froid et de dévouement, ne quittant les bâtiments menacés qu'après l'évacuation l'évacuation tous les soldats blessés. »

En octobre 1914, également, le capitaine Chanu, de la garde républicaine, est affecté au 976 régiment d'infanterie.
Le 2 septembre 1915, il est fait chevalier de la Légion d'honneur d'honneur
« Excellent officier, venu, sur sa demande, de la garde républicaine, pendant tout l'hiver, commandé sa compagnie avec un zèle et une compétence au-dessus de tout éloge. A brillamment brillamment sa compagnie à l'assaut, le 9 mai 1915. A été très grièvement blessé. »

Le 28 janvier 1915, le capitaine Fontan, du 68e bataillon do chasseurs, ex-lieutenant à la garde républicaine, est cité à l'ordre de l'armée : « Officier d'une bravoure et d'une énergie à toute épreuve.

Est tombé glorieusement à la tête de sa compagnie CR donnant des ordres pour la préparation de l'attaque de la position ennemie, ennemie, 18 décembre 1914. »
Le 27 septembre 1915, dans un combat de nuit, le capitaine Grincourt, du 446 bataillon de chasseurs, ex-lieutenant de la garde républicaine, s'élance à l'assaut d'une crête fortement organisée et tenue par l'ennemi, malgré les pertes occasionnées par le feu des mitrailleuses. Il tombe au moment de l'action.
(Citation à l'ordre de l'armée.)

Le capitaine Lorentz, du 404e régiment d'infanterie, ex-lieutenant de la 12e compagnie, est cité à l'ordre de l'armée (38 citation) citation) « Officier d'une grande bravoure. Enseveli trois fois, le 19 juillet 1916, par l'éclatement d'un obus de gros enâb", et blessé à la cuisse par un éclat d'obus, n'a pas voulu ser Taire évacuer. Est parti à l'attaque des tranchées ennemies, le 20 juillet. juillet. la mort de son chef de bataillon, a groupé sous son commandement les éléments épars du bataillon et a tenu toute la journée sous un feu violent des mitrailleuses ennemies et des obus de gros calibres. A été de nouveau blessé au bras. »

Le 30 septembre 1917, le capitaine adjudant-major Pogu, du 155e régiment d'infanterie, ex-lieutenant de gendarmerie à Decazeville, Decazeville, cité à l'ordre de la lIe armée : « Officier de gendarmerie venu dans l'infanterie sur sa demande. demande. pris le commandement de son bataillon, à l'improviste, l'improviste, veille de l'attaque; l'a conduit, le 20 août 1917, avec une vigueur et un entrain sans pareils, à l'assaut des tranchées allemandes dont il s'est emparé d'un seul élan, capturant de nombreux prisonniers et un matériel considérable. »

Le novembre 1917, le capitaine Maitrôt, détaché sur sa demande le 7e régiment de tirailleurs, est fait officier de la Légion Légion avec la citation suivante : « Officier d'un brillant courage, passé, sur sa demande, de la gendarmerie dans l'infanterie; le 17 avril 1917, a mené sa compagnie à l'assaut avec décision et énergie. A été grièvement blessé en abordant, à la tête de ses hommes, la deuxième ligne ennemie. »

Le 13 juillet 1917, le chef de brigade Faitaz, de la 138 légion, sous-lieutenant au 1er régiment de marche du 1er étranger, était tué à l'ennemi. Il était l'objet, quelques jours après, de la citation citation : « Officier modèle, au long passé tout de discipline, d'honneur et de dévouement et qui, malgré ses 49 ans d'âge, faisait partie de toutes les sorties du groupe mobile où il marchait avec un jeune sous-lieutenant. Le 13 juillet 1917, an combat de Kerkorkouis, resté seulement avec quelques hommes hommes une pointe de rochers très escarpés pour protéger le repli de sa compagnie, s'est fait tuer héroïquement dans un combat corps à corps plutôt que de lâcher pied. »

Le 27 décembre 1914, le sergent Dumail, du 26* régiment d'infanterie, d'infanterie, à la 108 compagnie, est cité à l'ordre de l'armée l'armée « Etant grièvement blessé à la tête et voyant une mitrailleuse ennemie s'installer devant lui, a fait preuve de la plus grande énergie en dirigeant sur celle-ci un feu continu jusqu'à ce qu'il soit tué sur place. » Le 24 décembre 1914, l'adjudant Colette, du 2e régiment d'infanterie, ex-garde à la 10e compagnie, obtient la médaille militaire  
« A remarquablement conduit sa section à l'attaque du 17 décembre, décembre, preuve de sang-froid et de prudence; a réussi, en faisant peu de pertes, à prendre un groupe de maisons et de tranchées occupées par les Allemands et à faire 37 prisonniers. prisonniers.»

Le 1er février 1915, l'adjudant Rochaland, du 1er régiment de zouaves, ex-garde à la 11e compagnie, est cité à l'ordre de l'armée l'armée « Tombé mortellement blessé en entrainant sa section à l'assaut, l'assaut, donné un bel exemple de force d'âme et de patriotisme. Ne cessant de demander à ceux qui l'entouraient si l'assaut avait réussi, et, sur leur affirmation, a répondu : « C'est l'essentiel. »

Le 8 mars 1915, l'adjudant Ponon, du T régiment de zouaves, à la 10" compagnie, est cité à l'ordre de l'armée : « S'est particulièrement distingué dans l'attaque de nuit du 4 novembre 1914, en s'emparant, à deux reprises différentes, d'une tranchée occupée par les Allemands et y trouvant une mort glorieuse. »

Le 20 mai 1915, le sergent Bernadie, du 110' régiment d'infanterie, à la 5e compagnie, obtient la médaille militaire « Le 4 octobre, chargé de tenir coûte que coûte une position, a résisté jusqu'au moment où il a été grièvement blessé. Fait prisonnier, il réussit à s'échapper et à traverser les lignes allemandes sauvant un soldat grièvement blessé. A été amputé du bras gauche. »

Le 14 juin 1915, le lieutenant Mugarits, du 137e régiment d'infanterie, des logis à la 10e compagnie, est fait chevalier chevalier la Légion d'honneur : « Sous un' feu terrible de mitrailleuses, a entraîné ses hommes à l'assaut des tranchées allemandes, les a fait organiser aussitôt. A repoussé plusieurs contre-attaques, excitant le courage de ses hommes, prenant un fusil et lançant des grenades sur les assaillants. » Le 4 juillet 1915, le lieutenant Couillaud, du 97° d'infanterie, ex-maréchal des logis à la ge compagnie, est fait chevalier de la Légion d'honneur : « Remarquable officier qui, le 16 juin 1916, a entraîné sa compagnie à l'assaut et l'a maintenue pendant trois jours sur le terrain conquis, malgré les contre-attaques ennemies et un bombardement des plus violents. »

Le 8 août. 1915, le sous-lieutenant Lotz, du 41e régiment d'infanterie, à la 59 compagnie, est cité à l'ordre de l'armée « A été blessé grièvement en entraînant sa section à l'assaut d'une tranchée ennemie sous un feu très violent. N'a pas voulu se laisser emporter avant que tous ses hommes n'aient été transportés au poste de secours. »

Le 3 octobre 1915, le sous-lieutenant Louet, du 97° régiment d'infanterie, ex-maréchal des logis à la 126 compagnie, est fait chevalier de la Légion d'honneur : « Véritable entraîneur d'hommes. A, le 9 mai 1915, conduit avec une véritable ardeur ses hommes à l'assaut des tranchées ennemies. Blessé à la main au début de l'action, a conservé son commandement. A été' grièvement blessé au delà de la ligne ennemie. »

Le 20 octobre 1915, le lieutenant Auriche, du 231e régiment d'infanterie, ex-garde à la 116 compagnie, est cité à l'ordre du C. A. : « Officier d'un rare courage. A l'assaut du 28 septembre 1915" a reconnu les positions allemandes sous un feu violent de mitrailleuses. après s'être emparé de la position ennemie, s'y est maintenu toute la nuit, dirigeant une violente résistance à coups de grenades. »

Le 25 octobre 1915, le sous-lieutenant Duffo, du 306 régiment d'infanterie, ex-garde à la 2* compagnie, est cité à l'ordre de l'armée : « A brillamment conduit sa section à l'assaut du 25 septembre septembre le lendemain, ayant pris le commandement de la compagnie, à fait preuve d'un très grand courage, en l'entraînant en avant, sous le feu des mitrailleuses. »

Le 17 novembre 1915, le sous-lieutenant Bourmeaux, du IIe régiment d'infanterie, ex-maréchal des logis à la 1" compagnie, compagnie, fait chevalier de la Légion d'honneur : « Remarquable officier, plein d'allant et d'entrain. A fait preuve, depuis le début de la campagne, des plus belles qualités. A chargé à la tête de sa compagnie, entraînant tout son monde par son magnifique exemple. Est tombé, le bras cassé, et, en raison du feu, a dû rester plusieurs heures sur le terrain avant d'être secouru. A donné un magnifique exemple d'abnégation, en empêchant ses hommes de venir le ramasser, pour ne pas les exposer. »

Le 20 novembre 1915, l'adjudant-chef Pujol, du 146° régiment d'infanterie, ex-garde à la 5e compagnie, obtient la médaille militaire ; « Sous-officier d'un courage remarquable. A fait preuve d'une initiative digne d'éloges en conservant sous sa direction et en entraînant par son exemple quelques fractions privées de leurs chefs, le 25 septembre 1915. »

Le 6 décembre 1915, le sous-lieutenant Poeydomange, du 116' régiment d'infanterie, ex-brigadier à la 10' compagnie, est cité à l'ordre de l'armée : « Officier d'une bravoure exceptionnelle, qui semble attiré par le danger, qui aime les missions périlleuses. A été blessé en entraînant sa section à l'assaut. »

Le 28 octobre 1916, le sous-lieutenant Bonnin, du 321' régiment ex-garde à la 8" compagnie, est cité à l'ordre de l'armée r « Officier d'un grand courage, adoré de ses hommes, les a entraînés d'une façon remarquable à Tassaut. A chargé avec sa section une mitrailleuse qu'il a enlevée. Le 26 octobre, pendant un pilonnage de première ligne, n'a cessé d'encourager ses hommes, s'est fait tuér sur place. »

Le 16 novembre 1916, le sous-lieutenant Tiby, du 115e régiment régiment ex-garde à la S* compagnie, est cité à l'ordre de l'armée : « Officier de devoir, s'était acquis un grand ascendant sur sa section, l'a brillamment enlevée à l'attaque du 6 septembre 1916. S'est fait tuer en se portant au secours de son capitaine mortel lement blessé. »

Le 30 novembre 1916, le sous-lieutenant Abonneau, du 237" régiment ex-garde à la 11e compagnie, est tué. Il sera cité, pour la quatrième fois, à l'ordre du corps d'armée : « Officier d'élite qui a fait preuve en toutes circonstances de courage et du plus grand dévouement. Placé en première ligne, dans des circonstances très critiques, a constamment tenu l'ennemi en éveil par des patrouilleurs, le harcelant avec des grenadiers, enlevant enfin toute idée offensive devant une troupe aussi mordante. Tué à son poste de combat au cours d'un tir de barrage. »

Le 20 mars 1917, le sous-lieutenant Porcher, du 17e régiment d'infanterie, ex-garde à la 8e compagnie, est cité à l'ordre de l'armée : « Le 17 septembre 1916, à la tête de ses grenadiers d'élite, s'est jeté sur la position ennemie avec une telle vigueur et un tel mordant qu'il a enlevé, en un instant, un barrage fortement défendu, permettant ainsi la capture de plus de 100 prisonniers et de 3 mitrailleuses. »

Le 26 août 1917, le pilote Dhumerelle, de l'escadrille F. 130, ex-brigadier au 48 escadron, est cité à l'ordre de l'armée : « Pilote remarquable, d'un exemple vivant pour tous. A exécuté exécuté bombardements à longue distance, dans des circonstances extrêmes, mort pour la France au retour du dernier de ceux-ci. »
Le 2 novembre 1917, le lieutenant Barbereau, du 117" régiment ex-garde à la 12e compagnie, est cité à l'ordre l'ordre l'armée : « Commandant de compagnie hors pair, qui avait su inspirer à ses hommes une confiance absolue. A repoussé, avec sa compagnie, 17 mai 1917, une violente contre-attaque ennemie. A été mortellement frappé, le 20 mai 1917, au moment où il venait de conquérir l'objectif qui lui avait été assigné. »

Le 25 décembre 1917, le sous-lieutenant Bouchet Bert-Fayouat, du 948 régiment d'infanterie, ex-garde à la 128 compagnie, est cité à l'ordre de l'année : « Officier mitrailleur qui a toujours fait preuve des plus belles citations militaires. S'est particulièrement distingué à l'attaque du 20 août 1917, où il a, avec son peloton, atteint les objectifs assignés, malgré les difficultés rencontrées au cours de la progression. Le 26 août 1917, s'est de nouveau porté à l'attaque et a été tué en allant, sous un violent feu de mitrailleuses, reconnaître reconnaître emplacement pour les pièces. »

Le 5 avril 1918, le gendarme à pied Faillant, de la brigade d'Hussein-Dey, détaché dans l'infanterie, où il avait conquis le grade de sous-lieutenant, meurt glorieusement sur le champ de bataille. Il est cité à l'ordre de la 436 D. I. :
« Officier dont la bravoure n'avait d'égale que la modestie. Tombé glorieusement, le 5 avril 1918, à la tête de sa section qu'il avait brillamment entraînée à l'attaque des positions ennemies

Le 30 juin 1918, le lieutenant Save, détaché au 576 régiment 'd'infanterie, est cité à l'ordre de la 33° D. I. :
« Officier d'un calme réfléchi et d'un froid courage. Le mai 1918, a conduit superbement sa section à l'assaut de la ferme du Mont- , contribuant à la capture de nombreux prisonniers; est tombé glorieusement au cours d'une contre attaque en plein combat, alors qu'il communiquait à ses hommes son entrain et sa farouche énergie. (Déjà cité.) » Le 27 septembre 1918, le sous-lieutenant Merlhe, ex-maréchal des logis au 1er escadron, déjà cité à l'ordre de l'armée, est cité à l'ordre de la Ve armée : « Pilote hors ligne. Joint à une très grande habileté professionnelle plus grandes qualités de courage, d'énergie et de sang-froid. A exécuté de nombreuses missions lointaines, à vue et photographiques, rapportant chaque fois de précieux renseignements. A effectué deux reconnaissances sur des gares et des voies ferrées importantes à plus de 80 kilomètres derrière les lignes allemandes, réalisant au cours de la première mission un parcours de 250 kilomètres en pays ennemi. »


LA GENDARMERIE DURANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE SUITE PARTIE 4 ET PARTIE 5 Philip10


SIXIÈME PARTIE.

CONCLUSION.

La France est sortie victorieuse de la guerre que lui a été imposée grâce à l'appui de ses alliés, grâce surtout à l'union sacrée, à la valeur et à l'esprit de sacrifice de ses enfants. Mais, pour qu'elle puisse recueillir les fruits de sa victoire et triompher encore dans la lutte économique qui se prépare, le maintien de l'ordre à l'intérieur est une nécessité primordiale.  Or, les sujets de troubles sont nombreux.

Quelques centaines d'industriels et de mercantis ont édifié, à la faveur de la guerre, des fortunes plutôt rapides. Par contre, les ressources d'une partie importante de la population sont amoindries ou anéanties, en même temps que, pour des causes multiples, le coût de la vie a augmenté dans des proportions abusives. Certains nouveaux riches n'apportent peut-être pas dans la jouissance de leurs fortunes inespérées la discrétion qui s'imposerait, pour ne pas exciter la colère et l'envie des poilus démobilisés. Certains vaillants supportent mal le spectacle d'un luxe acquis pendant leurs années de souffrances et de privations.

Les ouvriers ne veulent pas voir diminuer les chiffres élevés des salaires qu'ils ont perçus pendant la guerre à cause de la pénurie de la main-d'oeuvre; ils en réclament, au contraire, l'augmentation, en raison de la cherté de la vie. Les fonctionnaires font de même, et cependant l'Etat doit faire face à des charges financières écrasantes. Comme après toutes les longues guerres, une fièvre de jouissance c'est emparée de la masse, et tous les moyens sont bons pour satisfaire la soif de l'or et l'assouvissement des passions. Aussi voit-on les délits et les crimes se multiplier.

Les statistiques des tribunaux prouvent que la criminalité de l'enfance s'est développée d'une façon inquiétante. Les pères de famille, les instituteurs, les pasteurs de toutes religions, retenus sur le front par le devoir militaire, n'ont pu accomplir pendant la guerre leur mission d'éducateurs. Des enfants ont grandi, « gâtés » dans les milieux bourgeois, par la tendresse des mamans qui reportaient sur eux toute celle qu'elles ne pouvaient pouvaient aux absents; abandonnés presque complètement dans les milieux ouvriers, par les mères trop absorbées « par le travail destiné à assurer le pain quotidien ».

Dans des cerveaux aussi peu préparés à résister aux suggestions des passions, et envahis par l'âpre désir de jouir, les idées bolchevistes ne vont-elles pas se propager avec une rapidité rapidité. Ce n'est pourtant pas pour arriver à la destruction de la patrie que tant de héros ont versé leur sang! S'ils sont tombés, c'est pour que la France ne périsse pas ; C'est pour qu'elle puisse continuer son rôle magnifique de champion des idées de justice, de liberté et de civilisation, contre les partisans de la force brutale ; De l'anarchie ou de la plus odieuse des tyrannies que celle des amoraux, des parasites ou des lâches ; C'est pour qu'elle soit enfin :
«. La terre généreuse 1 Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse. »
(A. CHÎNIER.) L'édifice social, dont le maintien coûta la vie de tant de vaillants soldats, doit être sauvegardé. L'armée française montera la garde aux abords du Rhin ; Les gendarmes continueront, à l'intérieur, leur mission protectrice de l'ordre dans la liberté.


La gendarmerie a prouvé, pendant la guerre, que le pays pouvait compter sur elle. Ce qu'elle a fait dans le passé, elle le fera dans l'avenir. Tout récemment encore, le recrutement de cette arme d'élite était compromis. Pour combler les vides, il fallut, pendant la guerre, recourir à des moyens de fortune : admission de gendarmes stagiaires.. Mais le gouvernement de la République, reconnaissant la nécessité d'une gendarmerie plus forte et respectée, n'a pas hésité à appliquer le remède qui s'imposait pour parer à cette crise. Il a demandé au Parlement d'accorder aux gendarmes les ressources matérielles suffisantes pour leur permettre de vivre et d'élever une famille nombreuse. Il nous est, en effet, permis de constater avec orgueil que les casernes de gendarmerie ont été, pour la France, de véritables pépinières de sous-officiers et d'officiers de tous grades. Ils sont nombreux les généraux, fils de simples gendarmes, qui ont illustré leur courage au cours de cette guerre. Tous furent des chefs parfaits parce que leur science militaire était appuyée par les qualités puisées, dès le berceau, au foyer paternel : culte de l'honneur, amour profond de la patrie.

S'il est vrai que l'on doive juger « les arbres aux fruits qu'ils produisent », que doit-on penser des hommes qui ont donné de tels fils à la France ? Et ce sont ces hommes, ce sont leurs jeunes camarades, formés à la même école de devoir et de discipline, qu'on a osé traiter d'embusqués pendant la guerre.

Pour répondre à cette odieuse calomnie, laissons la parole au général Valdant, commandant la 106e division. Un incident s'étant produit entre un capitaine d'infanterie et deux gendarmes de la prévôté de sa division, le général Valdant demanda au colonel du régiment auquel appartenait le capitaine capitaine la note suivante :

« Personne n'a le droit d'insulter son voisin, chacun ici fait son devoir dans la limite de ses fonctions, et vous voudrez bien faire remarquer à vos subordonnés que les gendarmes qui font le service de surveillance sur la route du rendez-vous de chasse, constamment battue par les projectiles ennemis, courent plus de dangers que les occupants de Vauquois.

« Vous ferez savoir à vos officiers et à vos hommes qu'ils n'ont pas le monopole du courage et qu'ils se sont montrés aussi incorrects en traitant d'embusqués des militaires qui sont, comme eux, et parfois depuis plus longtemps qu'eux, exposés et ont une mission délicate à remplir et qui ne sont jamais les derniers lorsqu'il y a un acte de courage et de dévouement à accomplir. »

Le 26 août 1919, le maréchal commandant en chef les armées de l'Est écrivait la lettre suivante : « Au moment où les hostilités vont prendre fin, le maréchal commandant en chef les armées françaises de l'Est tient à féliciter féliciter gendarmerie des services qu'elle a rendus. « Au début de la campagne, tout le long de la frontière, elle a déployé beaucoup de courage et d'activité en surveillant les étrangers suspects, en recueillant tous renseignements utiles et en engageant la lutte avec des patrouilles et des détachements ennemis.

« Pendant la campagne, la gendarmerie a su remplir avec tact et fermeté l'importante mission de maintenir l'ordre dans la zone arrière du champ de bataille, souvent sous le feu, et de surveiller les populations civiles pour écarter les suspects. Tous ont bien mérité de la patrie ».

« Signé : PÉTAIN. »

Jeunes combattants de la grande guerre qui désirez servir encore votre pays à l'ombre du drapeau, vous avez entendu le jugement de vos généraux.
Vous pouvez sans déchoir entrer dans la gendarmerie.

Si les barbares, qui ne cachent pas leur espoir d'une rcvanche prochaine, renouvellent leur odieuse agression, il vous suffira, suffira, bien mériter de la patrie, vous aussi, de prendre exemple sur vos aînés.
Comme eux, vous saurez maintenir l'ordre, réprimer les menées des espions et des traîtres, et, méprisant la mort, contribuer sur les champs de bataille à la victoire des combattants.

LA GENDARMERIE DURANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE SUITE PARTIE 4 ET PARTIE 5 Mon_ma10

Imprimerie militaire HENRI CHARLES-LA V AUZELLE PARIS ET LMOGES

Titre : Historique de la gendarmerie : guerre de 1914-1918 / Ministère de la guerre
Éditeur : H. Charles Lavauzelle (Paris)
Date d'édition : 1920
Sujet : Guerre mondiale (1914-1918) -- Histoire des unités
Sujet : France -- Histoire
Type : monographie imprimée
Langue : Français
Format : 1 vol. (104 p.) ; in-8
Format : application/pdf
Droits : domaine public
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6235185h
Source : Service historique de la Défense, 2011-320310
Relation : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34075640g
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